Le Goulash
Aujourd’hui, nous continuons notre série de recettes automnales et hivernales avec un plat peu connu des initiés que nous sommes : le Goulash (Гуляш).
Je voulais partager avec vous ce plat hongrois, que l’on confond aisément avec le goulash au pain d’origine tchèque. Et pour cause, il faut reconnaitre que les Tchèques ont su faire rayonner leur variante avec un plat de qualité (et une bonne communication autour).
Néanmoins, le goulash hongrois est sans doute le plat traditionnel par excellence. C’est ce dernier qui s’est décliné en une multitude de variantes, dont celle de nos voisins tchèques.
Plat chaud à déguster entre amis et avec sa famille, découvrons ensemble la petite histoire du goulash.
Tradition
Le Goulash est un plat hongrois très ancien, ressemblant à un ragoût ou à une soupe, contenant principalement du bœuf, du pain, du paprika et divers aromates. Le terme « goulash » signifie par ailleurs « soupe du bouvier » en hongrois.
Il s’agit d’un plat qualifié de « paysan », consommé principalement par les éleveurs de bœufs gris de Hongrie, qui prenaient soin de leur bétail dans les grandes plaines d’Alföld. Ces élevages faisaient d’ailleurs vivre tout un pan de la société hongroise, comme les commerçants, les propriétaires de terres… et même certains aristocrates ! De ce fait, tout le monde ou presque connaissait le goulash, et c’est certainement pour cela que ce plat a su se développer et perdurer, génération après génération.
À partir du XIXème siècle, les bourgeois de Hongrie s’approprient la recette originale en y intégrant de nouvelles variantes de préparation. Ainsi, ce plat à l’origine paysan devint rapidement une spécialité culinaire nationale.
Maintenant que vous en savez davantage sur l’histoire du goulash, découvrons à présent la recette de ce délicieux plat !
- Pour 3 personnes
- Difficulté : Facile
- Préparation : 30 minutes
- Cuisson : 4 heures
Ingrédients :
- 750 g de viande de bœuf à mijoter (gîte, paleron, macreuse)
- 50 g de saindoux (ou beurre)
- 4 pommes de terre cuites à l’eau
- 3 carottes
- 2 oignons rouges
- 2 poivrons (1 rouge et 1 vert)
- 1 boîte de concentré de tomates
- 1 cuillère à soupe de paprika
- 2L de bouillon de bœuf
- Crème fraîche (facultatif)
- sel
Accompagnements :
- Aucun
Préparation : Goulash - Гуляш
Etape 1 :
Pour débuter, portez à ébullition 2 litres d’eau complétés de bouillon de bœuf dans une grande casserole.
Etape 2 :
Épluchez ensuite les carottes et les pommes de terre, avant de les couper en petites rondelles.
Etape 3 :
Une fois que l’eau sera à ébullition, ajoutez-y les carottes et les pommes de terre et laissez cuire à feu doux durant 5 minutes.
Etape 4 :
Dans un second temps, épluchez et émincez les oignons rouges, avant d’émincer également les poivrons.
Etape 5 :
Dans une cocotte-minute ou une marmite en fonte, disposez le saindoux ou le beurre, avant d’ajouter les oignons et poivrons émincés.
Faites revenir le mélange jusqu’à obtenir une coloration dorée des oignons.
Etape 6 :
Ajoutez votre viande à la cocotte et laissez-la colorer. Il sera nécessaire de tourner la viande de temps en temps, afin que chaque côté prenne une légère cuisson.
Comptez entre 10 à 15 minutes pour que votre viande soit entièrement brunie.
Etape 7 :
Une fois les morceaux de viande colorés, ajoutez le concentré de tomate et le paprika dans la cocotte avant de remuer le tout avec une grande cuillère en bois.
Etape 8 :
Coupez le feu de votre casserole contenant les pommes de terre et les carottes ayant continué de cuire pendant les étapes précédentes.
Ajoutez tout le contenu de la casserole (les pommes de terre, les carottes et l’eau) dans la cocotte-minute, pour tenir compagnie à la viande légèrement colorée et ses légumes (oignons rouges et poivrons).
Remuez avec une spatule en bois pour mélanger les ingrédients et les arômes, avant de laisser mijoter à feu doux pendant 4 heures au minimum.
Etape 9 :
Il ne vous reste plus qu’à servir vos invités dans des bols.
Conseils et observations
Le Goulash est parfait pour l’hiver, ou même en automne si ce dernier s’avère rude. S’agissant d’un plat chaud et très consistant, il saura vous réchauffer et vous rassasier par la même occasion.
Comme dans tout plat à mijoter, n’oubliez pas un élément très important… Plus la viande cuit, plus elle sera savoureuse ! N’hésitez donc pas à la laisser cuire plus de 4 heures.
Pour vos invités les plus gourmands, je vous recommande de mettre à disposition de la crème fraîche. Ainsi, ils pourront se servir en ajoutant la crème directement dans leur bol.
Comment se rafraîchir avec ce plat ?
Si vous souhaitez prendre du vin avec ce plat, nous vous conseillerons un vin rouge avec du caractère, d’autant plus si vous utilisez beaucoup de paprika.
La robe du vin viendra s’harmoniser parfaitement avec la sauce épaisse de votre plat. Le fort caractère qui résultera du vin viendra soutenir le goût du paprika, donnant un mélange très intéressant.
Pour ce plat, nous nous tournerons donc vers des vins du Rhône comme le Gigondas, un Côtes-de-Provence ou un Haut-Médoc.
Si vous souhaitez des vins venant de Bourgogne, je vous conseillerai tous les vins avec l’appellation « village » comme le Côte-de-Nuits, généralement accessibles à prix plus avantageux.
N’oubliez pas d’être prudent avec l’alcool et d’en profiter avec retenue. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Cela doit donc rester un produit à consommer avec modération.
La recette vous plait ? Partagez là !
Articles similaires
Le Chtchi
En ce début d’année, avec les températures hivernales qui sévissent, j’aimerais vous présenter un plat qui pourra vous réchauffer le corps : Le Chtchi (Щи). Cette soupe à l’orthographe française étrange (se prononce « Chi »), faisait partit de ma petite liste
La soupe Oukha
Cela n’aura échappé à personne : nous approchons de l’hiver, et nous retrouvons les températures négatives à l’extérieur. Quoi de plus naturel que de vouloir se réchauffer tout en contentant son appétit ou sa gourmandise ? J’ai donc pensé à vous en
La soupe Solianka
Pour notre menu du jour, je voudrais vous présenter : La Soupe Solianka (Солянка суп). Durant le mois d’octobre, j’ai eu la chance grâce à Anna Oshlakova (Аня Ошлакова) et au Capitaine Vladimir (Владимир), de vivre une vie de marin à